L’histoire d’Opio remonte à l’Antiquité.
Opio est à l’origine un important camp fortifié, oppidum (d’où il a probablement tiré son nom), construit par une tribu celto-ligure, les Décéates. Il est détruit en 165 avant J.-C. par les légions romaines du Consul Lucius Opimius puis il sera de nouveau ravagé par les Wisigoths, les Ostrogoths, et les Sarrazins.
En 973, Guillaume 1er, Comte de Provence, expulse les Sarrazins, aidé par des seigneurs, dont Rodoard. En remerciement, Guillaume 1er lui attribue le titre de Comte d’Antibes avec tous les pouvoirs civils et religieux. Son fils, Guillaume, dit « Gruette », devient Seigneur d’Opio en se mariant avec Adhoïs.
En 1034, « Gruette » se retire comme moine à l’Abbaye de Lérins, à qui il lègue une partie du fief d’Opio, dont les terres s’étendent, à l’époque, jusqu’au port de Cannes.
En 1110, les évêques d’Antibes et l’Abbaye de Lérins entament une lutte d’influence pour la possession des biens des seigneurs locaux et des églises en particulier.
Les seigneurs d’Opio, dont Pierre (fils de « Gruette ») sont peu à peu dépossédés de leurs terres, au profit de l’épiscopat d’Antibes.
A la fin du XIIème siècle, Opio est attribué à l’Evêché de Grasse, qui va le conserver jusqu’à la révolution en 1789.
En 1631, Antoine Godeau, membre de l’académie française et auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire de l’église, est nommé par Louis XIII seigneur temporel d’Opio. Il est définitivement consacré Evêque par une bulle du Pape en 1636.
Entre 1640 et 1650, il visite Opio à plusieurs reprises et demande que St Trophime figure sur le retable de l’église.
En 1734, le premier conseil de Consuls élus par les Opidiens se réunit sur le parvis de l’église St Trophime.